vendredi 5 juillet 2013

Etape 10 ° : Rivalta sul Mincio - Bologna : 96km (étape raccourcie)


Jeudi 20 juin 2013


La journée la + chaude et difficile du trajet !
Le parcours semblait intégralement plat et relativement facile, mais c'est avec regret que je dus l'abréger à San Felice Sul Panaro, à 35km de Bologne, car la météo la rendit particulièrement difficile.
Je pense pouvoir dire que jusqu'alors, je n'avais jamais roulé dans des conditions aussi caniculaires, au point que cela en devint dangereux, me faisant gravement manquer de lucidité.

Ce jeudi 20 juin, il faisait 38° sur la route à l'ombre, mais pire que tout, j'avais un vent de face de 20km/h n'apportant aucune fraicheur contrairement aux derniers jours. Alors j'avais beau avoir 2 litres d'eau avec moi, ces 2 litres partaient en moins de 15 minutes...
Quant aux 2 litres de boisson sucrée que j'avais... essayez de boire une seule gorgée de Powerade comme s'il était passé au micro-ondes... c'est juste infecte et ça ne désaltère en rien !

Si le matin cette chaleur était encore supportable, l'après-midi ça devint difficile... la chaleur m'assommait littéralement, au point de ne plus savoir la route que je devais prendre et de me tromper d'itinéraire plusieurs fois !

Pourtant, le tout début de l'étape était sympathique : malgré une forte chaleur alors qu'il n'était pas encore 10h du matin, il y avait une route cyclable de Rivalta jusqu'à Mantoue, sur les rives d'un très beau lac. Avant d'arriver dans le centre de Mantoue, ville classée à l'UNESCO.

Le lac supérieur:

Arrivée sur Mantoue:

Mantoue:

S'en suivit 20km d'une inévitable route très circulante et pénible jusqu'à San Benedetto Pô, petite bourgade surprenante par sa beauté et sa grande place centrale.
Je m'arrêtai au moins 2h dans cette ville, n'en pouvant déjà plus du vent chaud et de la canicule...

San Benedetto Pô :

Puis, au village suivant, Quistinello... la chaleur me tapant franchement sur le système, au lieu de partir vers le sud-est, je partis vers le nord ! Je me dis : le vent 3/4 face est un peu moins fort, je dois être dans la bonne direction. Il faut savoir qu'habituellement, je m'oriente au soleil pour m'apercevoir ne pas m'être trompé de direction. Mais là, tellement la chaleur était forte, je n'étais plus à même de me rendre compte de cette erreur d'itinéraire! C'était bien la première fois que ça m'arrivait...

Sitôt rendu compte de l'erreur, demi-tour, après avoir 10km inutiles...
A ce moment, une seule pensée m'omnubilait à vrai dire : m'arrêter dans un bar et boire, boire, boire...
Il faut savoir qu'en Italie, il y a une chose fortement appréciable pour tout cyclotouriste l'été venu : chaque village, même le plus petit qu'il soit, a toujours un bar... la tradition veut que les vieux de ces villages y passent leur journée, et donc ces bars sont ouverts du matin au soir.

Ce fut chose faite 10km + loin au premier village sur ma route, la localité de Vallalta.
Un bar où je bus, en moins d'une demi-heure, 1 litre de coca-cola frais et 2 litres d'eau gazeuse... tout en discutant avec le patron du bar, grand passionné de vélo, de mes aventures, et notamment de la neige touchée quelques jours auparavant... Certainement le bar où je trouvai le meilleur accueil de tout le trajet.

Sitôt repris la route, je me rendis rapidement compte que si j'allais à Bologne, je n'arriverais jamais avant 22h, à cause de ce vent de face affreux et cette chaleur qui m'obligeait à faire des pauses 3 fois + longues que d'habitude.

Donc je pris la route de Mirandola, ville de la province de Modane devenue célèbre malgré elle en 2012 par un tremblement de terre mortel. La ville en porte encore des séquelles lourdes : de nombreux édifices du centre-ville demeurent inhabitables; je suis aussi passé devant une église complètement détruite ; quant à la campagne, il y a certaines fermes qu'on aurait dit en zone de guerre au vu des destructions subies. Ce sont les vieux édifices qui d'apparence ont le + de marques visibles.

Mirandola:



San Felice sul Panaro :
 

Puis je pris la route de San Felice sul Panaro, ville elle aussi durement touchée par le tremblement de terre. C'est dans cette ville que je préférai stopper, et prendre depuis cette ville le train jusqu'à Bologne située à 35km, afin de ne pas remettre en cause le programme de mon arrivée à Bologne, avec mes amis locaux qui m'attendaient.
La route après San Felice sul Panaro était une ligne droite m'amenant directement à Bologne, mais en pleine heure de pointe, avec le manque de lucidité dû à la chaleur, et surtout avec mes amis qui m'attendaient le soir même, c'était la décision la plus sage qu'il fallut prendre.


Arrivée Piazza Maggiore à Bologne


Après 10 jours de vélo, la plupart du temps sous grand soleil, la marque de bronzage sur les mains le soir de mon arrivée à Bologne (car je porte des gants en permanence dès que je fais du vélo)



Ce n'est pas nécessairement un constat d'échec, ce n'était pas un état de fatigue général, mais ce jeudi, il faisait vraiment BEAUCOUP trop chaud pour faire du vélo.
Et je n'appréciai jamais autant une douche froide que ce soir en arrivant...


Au final, j'aurai fait 1063km de vélo entre Dijon et Bologne.

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